Après avoir parlé de l’exportation de Maurice et de l’importation vers l’Angleterre, je vais vous parler aujourd’hui de notre expérience et comment nous sommes arrivés au choix de faire un Maurice Paris en avion puis France Angleterre en voiture/bateau. Avec le recul, je peux dire aujourd’hui que prendre l’avion avec un chien, c’est quelque chose de plutôt simple. Encore faut-il savoir où on met les pieds…
1. Anticiper les conditions vétérinaires des pays d’exportation et d’importation
Avoir bien anticipé les conditions vétérinaires d’exportation (pour quitter le pays de départ) et les conditions d’importation (votre pays de destination). La meilleure solution est d’aller directement sur les site du gouvernement des 2 pays.
Je ne vais pas parler ici des spécificités vétérinaires car elles sont différentes d’un pays à l’autre.
Par contre, je pense personnellement qu’il vaut mieux faire la rage dans tout les cas pour être tranquilles. En effet, en cas de changement de réglementation entre la réservation et le jour du départ, si vous n’êtes pas au courant et que vous arrivez avec un chien non vacciné, c’est la galère, vous ne partirez pas. En effet, même si vous faites le vaccins le jour même, il faudra attendre 21 jours pour entrer dans le pays… (c’est le cas de l’Angleterre comme je l’explique dans l’article Aller en Angleterre avec un chien en 2 points essentiels. A noter que les compagnies ne prennent pas l’initiative d’envoyer l’animal non à jour car il n’y a pas de contrôles à l’arrivée. Et pour mettre un animal en quarantaine, il faut réserver à l’avance !
Pour voyager sereinement, il suffit juste d’être parfaitement à jour pour ne pas avoir de mauvaises surprises.
2. Anticiper les conditions administratives des pays
Eh oui, certains pays peuvent être très exigeants. Nous avons pu le constater lors de la préparation et pendant le cours de notre voyage. Les Îles ont des exigences particulières et entre l’Ile Maurice et l’Angleterre nous avons été gâtés !!
Toujours sur le site des gouvernement locaux, il faut bien vérifier les étapes. Il ne suffit pas d’avoir les bons vaccins où le vermifuge fait en temps et en heure ! Il faut parfois passer des épreuves comme faire remplir un papier à un vétérinaire avant de se rendre dans la foulée aux services vétérinaires locaux … Mission pouvant prendre de quelques heures à plus en cas d’incident et ce genre de rendez vous à toujours lieu dans les 24 à 48h avant le départ … Un vrai bonheur quand en plus on déménage ! Et attention selon les cas, si vaccin de la rage pas fait, attente de 21 jours, vous avez le droit d’annuler votre vol !
3. Le choix de la compagnie
Cette étape peut être aussi simple que compliqué. Pour nous ça a frisé le pétage de plomb !
Au passage, attention, certaines race sont refusées par les compagnies et interdites d’importation !
Pour un voyage dit « normal » comme par exemple un Maurice-France, c’est plutôt simple. Nous avons voyagé avec Corsaire, chien en soute, rien à redire. Air France était plus cher, on pouvait avoir le chien en cabine, car notre chienne fait moins de 8kg, mais le vol était trop long (10h) et on ne se voyait pas garder le chien en place sous le siège pendant tout le trajet. La soute nous paraissait plus confortable pour tout le monde. Même si la chienne a eu un gros stress, c’était mieux comme ça.
Par contre dans tous les cas, je vous conseille de repérer les tarifs qui vous intéressent sur internet, mais de faire la réservation au téléphone en direct ou dans une agence (nous on a pris cette dernière option au final car on ne voulait pas prendre de risque). L’agence nous proposait le même tarif que sur internet avec environ 60 de plus. L’agence a fait sa propre recherche de tarifs en nous proposant plusieurs compagnies.
En cadeau pour le choix de la compagnie, voici la petite histoire de notre choix de ne pas aller directement en Angleterre. Nous avons commencé par aller sur un moteur de recherche pour trouver un vol avec des billets pas chers. Donc nous regardons la première compagnie : Emirates. Nous allons sur leur site, à priori les conditions sont bonnes. On appelle, et là on nous renvoi vers le fret car pour un Maurice Angleterre, on ne peut pas le faire en « bagage accompagné ». Sauf que au fret, on découvre que le fret ne garantie aucunement d’être sur le même vol, ni le même jours, et en plus, le chien ne part pas du tout du même endroit et n’arrive pas non plus au même endroit … Bref, impossible pour nous. En fait pour l’Angleterre, il faut une compagnie agréée pour les animaux, et nous concernant, on n’a pas réussi à avoir les informations nécessaires. Air France pouvait nous faire le Maurice-France en cabine/soute mais pas le France/Angleterre. Donc pas possible non plus. Quand à British Airways, même chose, renvoi vers le fret.
Quant aux tarifs de fret, les factures montaient à environ 1000 juste pour le chien … rédhibitoire !
4. L’achat de la boite de transport
Très important pour cette étape : vérifiez les exigences de la compagnie ! Il y a souvent des conditions bien particulières pour la boite de transport. En gros, il faut qu’elle soit en plastique, maintenue fermée avec des vis, et que le chien puisse être debout et se tourner dedans.
Penser à faire en sorte que le chien la considère comme sa niche un peu avant. Nous elle y a dormi pendant les 3 mois qui ont suivi le départ. C’est son panier au quotidien, sans la porte.
5. le voyage
Nous prenons souvent l’avion, et nous l’avions déjà fait pour un vol local (Paris-Ajaccio) il y a quelques années avec un chien en cabine. Mais là, le chien en soute avec 10h de vol, bonjour l’angoisse !
Déjà, les vétérinaires conseillent de ne pas donner de calmants aux chiens car ça peut faire l’effet inverse de l’effet escompté. L’animal se sentant dans un état non habituel, ajouté à une situation inhabituelle peut le rendre encore plus stressé.
Il faut faire faire de l’exercice au chien avant d’aller à l’aéroport voire avant d’embarquer si c’est possible et ne pas nourrir ni donner à boire dans les 2 heures qui précèdent le départ. Nous lui avons mis une couverture polaire comme litière au cas ou elle vomirait ou ferait ses besoins (l’angoisse suprême) car c’est plus absorbant que les autres matières, ainsi que un de mes t-shirt pour la rassurer (et ma fille a glissé une tongue sous la couverture !). Nous lui avons également mis une couverture sur elle car la toiletteuse l’a tondue bien trop court pour aller en Europe où la température était alors de 9° sur le tarmac… Nous avons également mis un autocollant (vendu avec la cage) portant la mention « ne pas nourrir » et « ne pas donner à boire ».
La « gamelle » sur la cage, nous n’avons rien mis dedans. juste on l’a mise là pour la mettre quelque part et l’avoir à portée de main à l’arrivée.
En arrivant à l’aéroport nous sommes allés directement à l’enregistrement. Une fois tous les papiers faits, nous avons sorti la chienne faire ses besoins une dernière fois avant de la laisser au personnel de l’aéroport.
Nous l’avons mise dans la cage, fermée avec des serres-flex (vendus avec la boite) afin d’être sûre qu’elle ne s’ouvre pas.
Et voilà, après des « au revoir » les larmes aux yeux, un monsieur a emmené le charriot avec notre petit chien pour plus de 12h de séparation (10h de vol + environ 1h30 avant le départ du vol et 30 minutes à l’arrivée).
Après l’atterrissage, j’avoue que j’avais envie de courir pour récupérer mon chien ! Une fois les contrôles de police passés, nous voilà arrivés à la récupération des bagages. De loin je vois une cage sur le tapis des hors gabarits. Je fonce voire si c’est la notre, mais non ! Dedans, un chien attend sagement en dormant ses propriétaires.
J’attends donc (impatiemment) ma petite chienne, et au bout de loooooongues minutes (5 minutes en fait), je vois la cage arriver sur le tapis. Et là, horreur, ma petite chienne gratte sa cage comme une folle en pleurant… Dès qu’elle me voit elle pleure et gratte encore plus fort. Elle a littéralement explosé la petite gamelle accrochée à la porte en la rongeant. Je n’en remettrai pas à l’avenir car elle a du se faire mal à la ronger ainsi ! Préférer plutôt un jouet que votre chien aime bien ! La notre en a mais elle s’en désintéresse totalement …
Bref, je récupère la cage, je la charge sur un chariot et nous fonçons dès tous les bagages récupérés vers la sortie.
Très important : prévoir un couteau ou des ciseaux dans un bagages soute facilement récupérable pour couper les serre-flex ! J’avais prévu le coup en mettant un couteau de plongée facilement accessible dans un des sacs de plongée.
Et voilà ma petite chienne nous faisant une fête d’enfer sur le trottoir de l’aéroport accompagné aussitôt d’un énorme pipi !!!
Bref, un voyage qui s’est déroulé sans encombres. Merci Corsair !
Nous savions que notre chienne ne le vivrait pas très bien. C’est un chien de la rue, plutôt peureuse, et il était évident qu’elle serait terrifiée !! Mais bon, c’est juste un mauvais moment à passer et bien mieux qu’un abandon ! Impossible de se résigner à la laisser là bas ! Elle nous suit et suivra partout ! Prochaine destination dans 6 mois pour les USA ! (et un nouvel article en prévision !)