Après 15 mois à l’île Maurice, un petit bilan à quelques jours du départ.
On nous avait dit « quand on arrive à Maurice on pleure, quand on part on pleure aussi ». Tout est résumé dans cette phrase.
En arrivant je n’avais qu’une idée en tête : repartir ! Après les 24h de voyage, je ne me voyais pas vivre dans ce village d’expat et ses grandes villas. Pas de magasins, pas gens marchant en ville dans les rue puisqu’il n’y en a pas.
Les 6 premiers mois ont été difficiles. Après une dizaine d’années passées à Bois Colombes, il a fallu commencer une nouvelle vie, avec 12 000 km et 3h de décalage horaire qui nous sépare de la famille et des amis. Mais au delà de cet éloignement, c’est aussi la rupture avec le mode de vie de consommation que nous avons dans les pays occidentaux. A Maurice, on trouve en fonction des arrivages, quand on trouve… Nous sommes confrontés régulièrement à des ruptures de stocks, problématique de la vie sur une île au bout du monde. Bien moins de magasins, de choix, et surtout très loin du clic facile où l’on a le colis dès le lendemain dans la boite aux lettres.
L’école a commencé, l’été est arrivé avec ses chaleurs et son humidité permanents et étouffants. Il ne fait pas si chaud, mais c’est plutôt la durée qui est pénible. Ne pas pouvoir souffler de temps en temps, même température jour et nuit pendant 3 mois.
Les mois passent, et un jour on se rend compte qu’on a appris à aimer ce pays qui nous fait tant râler parfois. Mais finalement, ce n’était que le temps d’adaptation à une nouvelle culture, si différente de la notre.
Dans 2 semaines, nous serons en Angleterre. Maurice va nous manquer. Je pense surtout à nos amis, le club de plongée, toutes les personnes que nous avons côtoyé dans notre quotidien… Nous repartons avec pleins de souvenirs, des tonnes de photos et même un chien !
Quitter le paradis n’est pas facile même si nous nous pouvons toujours revenir si le coeur nous en dit !